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 Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»

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MessageSujet: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11Ven 24 Aoû - 17:03


Sandy Timothy Garcia
« I can resist anything but temptation »

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-
♛ Who the hell are u? 20 ans - Né à Delft, origines italiennes. - Etudiant en fac de Lettres et Littérature – Numéro 5 de Deus ex Machina – Utilise -avec une précision redoutable- des Beretta 92.

Physique

- Des mèches rousses, en bataille, retenues le plus souvent par un bandeau.
- Un œil vert, l’autre, quasi-aveugle, dissimulé par un cache-œil.
- Une silhouette assez fine, des vêtements ordinaires, beaucoup de T-shirts et d’écharpes démesurément longues.
Tics & manies

- Un sourire toujours vissé aux lèvres, jovial, amusé ou narquois.
- Une démarche désinvolte, les mains dans les poches, rythmée par des sifflements guillerets.
- Il s’adresse à toutes les demoiselles (entendez par là toutes les femmes en dessous de la trentaine) à grand coups de « chérie » affectueux. Sauf Ava, naturellement.
- Sandy affectionne beaucoup les contacts humains. Ça se traduit par des tapes viriles dans le dos chez les hommes, et des bras autour de la taille ou des épaules chez le beau sexe. Il a aussi tendance à jouer inconsciemment avec les cheveux des demoiselles à qui il parle. Sauf quand il s’agit d’Ava évidemment.
- Il lui arrive de fumer, mais il est loin d’être accro à la nicotine. En fait, c’est principalement quand il est avec Maria qu’on peut le trouver une cigarette aux lèvres. Contagion, probablement.



Caractère
- Jovial, aimable, excessivement souriant.
- Familier, sans-gêne, il n’a toujours pas saisi le concept de « honte »
- Energique, bruyant, quelques fois à la limite de l’hyperactivité.
- Adolescent dans l’âme, insouciant, s’amuse de tout et de rien, doté d’un humour parfois douteux, voire carrément lourdingue.
- Généralement assez vif et futé.
- Ce qui ne l’empêche pas de verser occasionnellement dans la stupidité pure et simple. Il faut dire que parfois, ça l’arrange bien de ne pas comprendre…
- Loyal, généreux et sociable.
- Surtout en ce qui concerne le beau sexe, à vrai dire.
- Véritable coureur de jupon. Son affection pour ses conquêtes est sincère mais volatile.
- Passionné par les armes à feu, extrêmement doué quand il s’agit de les manier.
- Quelques accès de cruauté et pulsions sadiques. Son penchant pour le meurtre ne lui pose pas le moindre problème moral.
-
-

Histoire
« Story begins with a light in your heart.
Le froid est venu avec la nuit. Les deux garçons avancent côte à côte, exhalant des nuages de buée à chaque expiration.
« Et ton paternel ? Toujours dans la police ? »
« Ouais, et pas près d’en partir, si tu veux mon avis. Il faudra bien qu’un jour, ils le virent, mais ça sera à coup de pieds au cul. Autrement, il serait foutu de clamser en uniforme dans son fauteuil. »
Derrière le ton désinvolte et le langage familier du rouquin, on sent une affection toute filiale.
L’autre laisse échapper un petit rire.
« Il apprécierait p‘têt pas que tu continues à traîner avec de la vermine de notre espèce. »
Sandy hausse les épaules.
« Il ne peut pas te reprocher de ne pas avoir eu ma chance, Léo. »
Un sourire nostalgique.



Dans l’orphelinat, un vent de panique et d’excitation mêlés se répand. On murmure, on se jette des regards en coin.
« Y’a un nouveau type qui vient pour une adoption » ; « Y paraît qu’il veut un vieux. » ; « Sérieux ? Ça arrive presque jamais ! »
Ici, on appelle « vieux » tous les plus de 4 ans, âge au-dessus duquel les chances d’être adopté un jour chutent méchamment.
Sandy, 7 ans, observe ça de loin, entouré de quelques gamins de son âge. Aucun d’eux ne s’est laissé gagner par l’ébullition générale. Désabusés. Le rouquin attrape son voisin par la manche.
« Ca me gave. On va faire un tour sur le toit de la grange ? » L’autre approuve d’un mouvement de tête.
Ils s’éclipsent discrètement, et, une fois sortis de la cours, s’élancent dans les couloirs.
« Je te parie que j’arrive devant la grange avec 10 secondes d’avance sur toi, Léo. »
« Me fais pas rire. Même dans l’hypothèse où tu te prendrais pas un ou deux murs à cause de ton œil à moitié mort, je suis deux fois plus rapide que toi, le rouquin. »
Ils s’échangent deux-trois coups de poings dans l’épaule, pour la forme.
« OK, de toute façon, ça ca être vite vu !»
Ils piquent un sprint. Sandy en tête, Léo le talonnant de près.
« T’es mort, Léo. Je vais te mettre la pâtée de ta… »
BAAAAM. Le rouquin se retrouve cul-par-dessus-tête sans avoir compris ce qui lui arrivait. Léo, qui arrive derrière, manque de le piétiner. Ils relèvent en même temps la tête, prêts à incendier le responsable du carambolage, et se ratatinent de concert en rencontrant le regard furieux de la directrice.
« Excusez-les, ils sont à l’âge où ils ne tiennent pas en place. » marmonne-t-elle à l’intention de l’homme qui l’accompagne. Celui-ci adresse aux deux gamins un sourire amical.
« Il n’y a pas de mal ».

« T’as vu, c’était un flic ! »
«Cherche pas, il doit être là parce qu’un de ces crétins de la bande à Thomas a encore fait une connerie. »
« Ouais, manquerait plus que les flics se mettent à adopter des gamins des rues. »
Ils ricanent. Et sursautent quand le cri retentit.
« SANDY ! QU’EST-CE QUE TU FOUS LA-HAUT ? DESCEND IMMEDIATEMENT ! DANS MON BUREAU, ET QUE CA SAUTE ! »
« Qu’est-ce que t’as encore fait ? »
« … A part la moutarde dans le porridge de Thomas, la course après les poules, les trous dans les draps propres, la confiture renversée… Je vois pas, vraiment… »
« De toute façon, le résultat sera le même. Ravi de t’avoir connu, vieux. »
Sandy hoche gravement la tête. Ce coup-ci, c’est du sérieux.

« MOI ? »
« Il faut te le dire en quelle langue ? »
« Mais… mais… Je suis le plus chiant de tout l’orphelinat ! »
« Contente que tu le reconnaisses. Ça me fera des vacances, d’ailleurs. Je vous dois une fière chandelle, M. Garcia. »
« Ecoutez, vous êtes sûr de votre coup ? Parce que si c’est pour vous débarrasser de moi au bout d’une semaine, autant rester ici, hein ! »
L’homme s’esclaffe.
« Ho, je suis sérieux ! »
« Mais moi aussi, Sandy. »
« Alors vous vous plaindrez pas si jamais y’a des trous dans vos draps, ou… »
« Ah, parce que ça aussi, c’était toi ? »
« Oh, vous saviez pas ? »
La directrice fulmine, la mâchoire du gamin peine à remonter, l’homme semble s’amuser follement.
« Eh bien c’est réglé, Officier. Débarrassez-moi de ce garnement. »




« Rien que pour le flingue, je t’envie, Le Rouquin. Il s’est pas foutu de toi, sur ce coup ! »
« Economise ta jalousie. Personne de sensé ne te confierait la moindre arme à feu. Tu serais foutu de te tirer dans le pied. »
« Je t’emmerde, Sandy. »
« Moi aussi, je t’aime bien, Léo. »



Sandy fixe le pistolet, fasciné. Depuis le temps qu’il rêve d’en tenir un dans sa main. Mais son père a toujours été inflexible. S’il n’a pas hésité à lui offrir une dague dès ses 9 ans, il a toujours refusé de lui confier la moindre arme à feu. Pas avant 12 ans.
« Si tu continues à le fixer comme ça, tu vas finir par faire un trou dedans, Sandy. »
Le rouquin lui retourne un sourire radieux.
« Je peux le prendre ? »
« Mon Dieu, je crois que c’est la première fois que tu me demandes la permission pour quelque chose ! Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. »
Sandy prend son air le plus innocent.
« Alors ? »
« C’est fait pour ça, fiston. »
Le gamin s’empare de l’arme, presque religieusement.
« Tiens-le fermement, à deux mains, pour commencer. Vu ta carrure de moustique, il va te falloir un peu de temps pour t’habituer au recul. »
Sandy ne réagit même pas à la pique, plus concentré qu’il ne l’a jamais été. Il se place face à la cible, les jambes un peu écartées, comme il a si souvent vu faire son père. Celui-ci s’approche, rectifie légèrement la position de ses bras.
« Comme tu n’as qu’un seul œil, la question ne se pose pas de savoir sur lequel s’appuyer pour viser avec plus de précision. »
Il recule de trois pas.
« Maintenant, c’est au feeling, fiston. C’est quand tu veux. »
Sandy inspire, se redresse imperceptiblement. Et appuie sur la gâchette.
PAN !
Le gamin est poussé en arrière, mais reste campé sur ses jambes. Il regarde la cible. La balle est passée au moins cinquante centimètre au-dessus. Sandy ne cache pas sa moue de déception. Son père sourit.
« Tu ne t’attendais quand-même pas à mettre dans le mille au premier essai, Sandy, si ? Même les tireurs d’élite débutent avec des balles dans les murs. Ravance-toi, et réessaye. »
Il s’exécute.
PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Une demi-heure plus tard, Sandy a épuisé trois chargeurs. Plus de la moitié des balles ont atteint la cible.
Son père laisse échapper un sifflement admiratif.
« Crois-moi, tous les gamins de 12 ans ne seraient pas capable de ça. T’es doué, fiston. »
Le rouquin ne répond pas. Il se sépare à regret de l’arme, les bras un peu tremblants, le regard brillant. Il grave dans sa mémoire la moindre des sensations de cette dernière heure. L’odeur de la poudre, le poids du pistolet, et même le choc dans ses bras. Pour être sûr de pouvoir se les remémorer plus tard avec jubilation.




« Bon, c’est qu’il commence à sa faire tard. Je rentre pioncer. Mais faudra qu’on remette ça, hein ! »
« Bien sûr. Fais quand-même gaffe en rentrant, Léo. En ce moment, y’a des agressions en série la nuit, dixit mon père.»
« T’inquiète, j’ai même pas besoin d’être armé pour écrabouiller n’importe quel petit délinquant de seconde zone qui oserait s’en prendre à moi alors que ma couverture m’appelle. Allez, bonne nuit, le Rouquin ! »
Un dernier salut de la main, et Léo s’enfonce dans une ruelle. Sandy s’éloigne dans la direction opposée, son éternel sourire aux lèvres. Ce bon vieux Léo, toujours fidèle à lui-même ! Incroyable le nombre de conneries qu’ils ont pu faire ensemble.
Sandy traverse négligemment les rues désertes, un sourire un peu niais collé au visage, perdu dans ses souvenirs.
Il ne voit pas venir le coup. L’instant d’après, il se retrouve plié en deux, la joue sur les pavés glacés, cherchant son souffle. Dans la lumière blafarde des vieux lampadaires, une ombre s’étend au-dessus de lui.
« Putain, mais qu’est-ce que… »
Un second coup de pied dans l’abdomen lui coupe la parole. Un couteau à la lame rouillée danse devant ses yeux.
« Ton fric. Vite ! »
La voix gronde à son oreille, dangereusement proche. Sandy fouille à l’intérieur de sa veste. L’autre émet un grognement de satisfaction, tend la main pour saisir l’hypothétique argent. Et s’étrangle une demi-seconde plus tard, le canon d’un Beretta 92 à deux millimètres de son front.
« Mec, attend, je… »
Un sourire sinistre sur les lèvres du rouquin.
Le coup de feu claque dans la nuit. Le bruit sourd du cadavre de l’homme qui s’affaisse. Silence.



« Bon. Soyons honnête, il est inutile de vous inquiéter, jeune homme. »
Sandy hoche la tête, réprime un sourire narquois. S’inquiéter. Ça ne lui était même pas venu à l’esprit.
« Pas que tuer ne soit pas un acte grave, hein. Surtout, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais c’est simplement que dans votre situation, il est évident qu’il s’agissait de légitime défense. Ce salaud avait encore son arme dans la main. »
Sandy s’abstient de lui rétorquer que, armé ou pas, son geste à lui aurait été le même.
« En plus, on l’a identifié comme l’auteur de la dizaine d’agressions à l’arme blanche qui ont été perpétrées dans le quartier de Calton Hill ces trois dernières semaines. Cette ordure, il n’a pas hésité à s’en prendre à une petite vieille dame de 70 ans ! La pauvre a frôlé l’arrêt cardiaque… »
Le rouquin aimerait bien pouvoir lui demander de la fermer. Son monologue l’ennuie. Le dérange, même. Il apprécierait de pouvoir se remémorer l’euphorie qui l’a traversé au moment d’assassiner l’autre imbécile sans qu’un deuxième ne débite des âneries à un mètre de lui. Pendant une seconde, il réalise qu’il pourrait le faire taire. Radicalement. L’idée n’est ni dérangeante, ni impossible à mettre en œuvre. Son Beretta, en tant que pièce à conviction, repose sur le bureau du policier. Il pourrait l’attraper en tendant le bras.
« Hé, gamin, ça va ? Tu avais une drôle d’expression, à l’instant… »
Sandy relève la tête, sourit.
« Excusez-moi. J’avais la tête ailleurs. »
« T’inquiète, t’inquiète, c’est compréhensible. Ça secoue pas mal, de tuer, surtout la première fois. Vu ta tête, je ne doute pas que ce sera aussi ta dernière. »
Son sourire s’élargit. Il effleure son écharpe encore tâchée de sang, et ment :
« Je n’en doute pas non plus, Monsieur. »

Il retrouva son père à la sortie du commissariat, le laissa passer un bras autour de ses épaules. Ils marchèrent sans un mot pendant un moment.
« Sandy. Je sais bien que tu as agi pour te protéger, simplement… Je sais à quel point tu tires bien… Une balle dans le genou aurait suffi… »
« Je sais. Mais on était pratiquement au corps à corps, et j’ai paniqué. Le coup est parti tout seul. Je suis désolé. »
Il ne l’est pas le moins du monde. Mais le mensonge est sorti tout seul. Une pointe de culpabilité lui transperce fugitivement le thorax à la vue du sourire rassuré de son père. Il l’étouffe et lui retourne son sourire.
Il fallait bien qu’il commence à lui mentir un jour.


Ceci s'appelle du recyclage, héhé /*fuit*
Deux silhouettes dans une ruelle biscornue, leurs ombres -rendues immenses par le soleil couchant- s’étalant sur les vieux pavés. La fille avançait vivement, le visage fermé, les yeux sombres. Le garçon se maintenait à ses côtés sans effort, la démarche désinvolte, un demi-sourire aux lèvres. Elle s’arrêta brusquement, lui fit face. Il soutint tranquillement son regard, souriant, toujours.
« J’aimerais juste que tu disparaisses définitivement de ma vue, Sandy. »
L’intéressé afficha un air étonné assez convaincant.
« Tu y vas fort, chérie. Qu’ai-je donc fait pour mériter un tel sort ? »
« Arrête de jouer les innocents, ça m’exaspère ! » lâcha-t-elle, des accents hystériques dans la voix.
Il secoua la tête, soupira :
« Tu abîmes ta jolie voix à brailler comme ça, ma belle. »
« Je t’ai vu avec cette fille ! »
« Ah. Tu m’en vois désolé. Laquelle, à propos ? »
« Lundi soir devant le pub de Stockbridge. Une rouquine. Ca faisait un couple de rouquin. C’était à en vomir, d’ailleurs. »
Cette dernière affirmation respirait la rancœur puérile. Le sourire de Sandy s’élargit.
« Tu aurais dû t’épargner le spectacle, chérie. »
« Tu t’en fous, en fait. Tu n’en as absolument rien à faire. »
Pendant une seconde, il la fixa sérieusement, sincèrement ennuyé. Mais l’habituel rictus reprit très vite ses droits.
« Je t’assure que non. Ca me chagrine beaucoup, je t’aime vraiment bien, tu sais… Mais enfin, tu pensais vraiment que tu avais droit à l’exclusivité ? »

Un ange passa.

Littéralement.

C’est-à-dire qu’une jeune fille ailée déboula dans la ruelle, trébucha sur les pavés inégaux, se rattrapa on-ne-sait-comment et passa entre les ex-tourtereaux sans même leur octroyer un regard. Son visage n’exprimait rien d’autre qu’une farouche détermination. A peine avait-elle disparu au coin de la rue qu’un individu notoirement louche lui succéda, empruntant le même chemin sans accorder plus d’attention au couple.

« Merde, c’était quoi, ça ? »
La fille semblait hésiter entre perplexité et effarement.
Sandy ne répondit pas. Il fixait le bout de la ruelle, là où la jolie blonde et ses ailes avaient disparu, une lueur d’intérêt brillant dans son œil unique.
Il ne fallut pas plus de trois secondes pour qu’il prenne sa décision.
« On continuera cette discussion un autre jour, chérie, là j’ai une urgence ! »
Il déposa prestement un baiser au coin des lèvres de la demoiselle hystérique et emboîta le pas au bonhomme suspect, ignorant les exclamations furieuses qui retentissaient dans son dos.

En ce début de soirée, les honnêtes passants avaient déjà déserté les ruelles de Calton Hill. Ne restaient que les premiers escrocs, dealeurs et autre vermines venues s’occuper leurs sombres combines. Et, quelque part, un ange en fuite.
Sandy suivait la course-poursuite de loin. Il avait repéré deux autres individus douteux aux trousses de la blondinette. Une confrontation directe aurait été inégale. A moins de sortir ses Beretta, naturellement. A cette idée, il eut un sourire inquiétant.
Ce serait en dernier recours. Il ne faisait pas encore assez sombre pour que des coups de feu n’attirent pas l’attention des forces de l’ordre.
Sandy obliqua brusquement à droite, empruntant plusieurs passages étroits, bousculant sans égards ceux qui s’y trouvaient. A force de crapahuter dans les ruelles, il les connaissait mieux que sa poche.
Il déboucha dans une avenue plus large, juste à temps pour voir arriver le premier bonhomme. Un regard en amont lui apprit que l’ange était toujours devant. Il sourit, et se jeta délibérément sur l’individu. La collision fut brutale. Le type s’étala au sol et Sandy manqua de le suivre dans sa chute. Au lieu de cela il le piétina généreusement, tout en feignant l’embarras.
« Je suis vraiment désolé, Monsieur, vous allez bien ? »
Il lui adressa son sourire le plus hypocrite.
« Je vous aurait bien aidé à vous relever, mais c’est que je suis pressé. »
Un dernier coup de pied dans le tibia de l’homme, et, réprimant un début de fou rire, il se lança à la poursuite de l’ange.
« Encore désolé, Monsieur ! Et bonne soirée ! »

Il retrouva son ange quelques croisements plus tard. Elle se tenait, haletante, dans un renfoncement du mur en pierre d’une grande bâtisse. Il la dévisagea longuement, un sourire ravi sur les lèvres. Ses cheveux blonds décoiffés par la course lui tombaient sur le visage, devant ses yeux qu’elle avait fort jolis, au demeurant. Ses courtes ailes dépassaient à peine de derrière son dos, ce qui n’empêcha pas le garçon d’admirer leurs plumes soyeuses. Fascinante. Elle n’usurpait pas sa condition d’ange.
Elle releva vivement la tête alors qu’il s’approchait, les mains dans les poches, le regard brillant d’une lueur malicieuse.
« Vous me semblez dans une situation délicate, Mademoiselle l’ange. »
Le vouvoiement dans la bouche de Sandy était tout sauf formel.
Elle se redressa, sur ses gardes. Il s’arrêta à un mètre d’elle.
« Je ne sais pas qui sont ces malotrus qui osent s’en prendre à une si charmante créature, mais il serait plus judicieux, pour leur échapper, d’emprunter des chemins plus fréquentés. Le quartier commerçant est à deux pas, venez. »
Sans attendre de réponse, il la prit gentiment par le poignet et l’entraîna à sa suite.
L’ange essaya vaguement de se dégager, mais la poigne du garçon était suffisamment ferme pour l’en empêcher. Une expression de dépit déforma brièvement les traits harmonieux de son visage. Sandy se retourna pour lui sourire. Il vit alors la bouche délicate de la demoiselle s’ouvrir pour déverser un véritable flot d’injures. Le flegme du garçon en prit un coup. Il la fixa pendant quelques secondes, interdit, avant de se plier en deux de rire. Il en perdit son vouvoiement.
« On peut dire que tu as du vocabulaire, l’angelot ! Je n’aurais pas fait mieux ! »
Il reprit sa route, s’esclaffant toujours. La blonde le suivit à contrecœur, continuant à lâcher de temps à autre une grossièreté, pour la forme.
Ils arrivèrent dans une rue plus fréquentée. Jugeant qu’il serait peu élégant de continuer à tirer la demoiselle ainsi, Sandy libéra son poignet, et, à la place, passa familièrement son bras autour de son épaule. Elle trépigna.
« Mais putain, fous-moi la paix ! »
« C’est pour ton bien, chérie. »
« J’vois pas en quoi. »
« Je dissimule à moitié tes jolies ailes d’ange. Et puis on a l’air d’un couple… »
« C’est bien ce qui m’emmerde ! »
« …alors que les types louches qui te coursent cherchent une demoiselle esseulée. »
« Excuse merdique »
« C’est qui, d’ailleurs, ces mecs ? »
« Si Vis Pacem Para Bellum. »
« Ho, doucement sur les injures! »
« T’es con, ou quoi ? C’est leur nom, à ces salauds, là. »
« Aaaah. Ils auraient dû faire encore plus compliqué. Et pourquoi veulent-ils la peau d’un ange ?»
« L’Eglise n’apprécie pas mes ailes. »
« Tu déconnes ? C’est l’Eglise qui chasse les anges ? C’est le monde à l’envers ! »
« T’es con. »
« On me le dit souvent. C’est Sandy, sinon. »
« Rien à battre. »
« Tu me plais de plus en plus.»
« Mais ta gueule ! »
« On t’a jamais dit que tu étais adorable, chérie ? »
« Et arrête de m’appeler comme ça ! »
« Tu m’as pas dit ton nom, comment je suis censé t’appeler, du coup ? »
« Tu m’appelles pas. »
« Comme tu voudras, chérie. »
« … Maria. »
« Sérieux ? Comme la Vierge ? Donc l’église court après un ange qui porte le nom de la mère de leur grand gourou, là ? Ça fait un double-péché, nan ? »
« Comme si ils en avaient quelque chose à foutre. »
« T’as raison, on s’en fout. Moi, j’aime bien, en tous cas. »
Il chantonna à mi-voix : Maria, Maria, Maria…
« Mais arrête, putain ! »
« Dis, c’est normal, les tremblements ? »
« A ton avis ? »
« T’es malade ? »
« Nan… Trop de monde. »
« Ailée, vulgaire, poursuivie par une organisation obscure et agoraphobe. Tu es une catastrophe ambulante, ma jolie Maria. »
« C’est ça, bah lâche-moi, alors ! »
« Sûrement pas, c’est ce qui fait ton charme. Hé, tu sais quoi, je connais un endroit où on voudra bien de toi, même si t’es vulgaire, ailée, poursuivie par… »
« C’est bon, on a compris ! »
« Je t’adore déjà, chérie. Allez, je t’y emmène ! »



Son père aborda la question au beau milieu du petit déjeuner.
« Sandy, il faut qu’on parle. »
L’intéressé étouffa un bâillement.
« Papaaaaa, s’il te plaît, pas cette phrase. Ça sonne affreusement vieux jeu. »
« Tu m’inquiètes, fiston. »
« Ah, mais à ce sujet, figure-toi que j’ai fait des efforts. J’ai eu la moyenne à mes derniers partiels. »
« Bon sang, Sandy, je m’en fous ! Arrête de jouer les idiots, ce n’est pas de ça que je te parle. »
« Quoi d’autre ? »
« Deus Ex Machina. »
Le rouquin afficha une moue boudeuse.
« J’vois pas où est le problème. »
Son père eut un ricanement déplaisant.
« Propagande, manipulation des foules, conflit ouvert avec une organisation rivale, probablement un ou deux complots en cours visant à prendre le pouvoir… »
« Ouais, bah ça s’appelle de la politique, ni plus ni moins. »
« …trafics d’armes, et, même si on n’a rien pu prouver, probablement quelques dizaines d’assassinats pour assurer leurs arrières. »
Sandy se raidit imperceptiblement. Il ne peut pas savoir.
« Il n’y a pas d’assassinats, Papa, c’est pas avec ce genre de moyens qu’ils arriveraient à gagner en popularité. C’est une association pacifique, okay ? Ils veulent juste un peu plus de modernité et de confort. »
« Soit tu es d’une naïveté qui frôle la bêtise, soit tu as sacrément mal tourné, fiston. A la rigueur, je préférerais la première option. »
« Tu dramatises. »
« Quitte cette organisation avant que ça ne tourne mal. S‘il te plaît. »
« Economise ta salive, Papa. »
« Sandy… »
« Je suis majeur. Et responsable de mes actes, inutile de t’en mêler. Et en retard, bonne journée, Papa. »
Sandy sortit de l’appartement, une expression inhabituellement sombre sur le visage.


La haute silhouette de Killian se détachait nettement dans la foule des étudiants. En se rapprochant, Sandy repéra à ses côtés celle, plus menue, de Maria. Il les rejoignit, gratifia le jeune homme d’une tape dans le dos et récolta un « tch. » de toute évidence désapprobateur, déposa un baiser sur la tempe de l’ange, s’amusa de la moue vaguement contrariée que cela suscita chez elle.
« Maria, mon ange, figure-toi que j’ai décidé de déménager. Mais le temps que je retrouve un appart’, je vais être obligé de squatter le tien, ça ne te dérange pas, je suppose ? »
Une expression proprement horrifiée fit son apparition sur le joli visage de la jeune fille. Il soutint son regard très sérieusement pendant trois secondes, avant d’éclater de rire.
« Je te fais peur à ce point, chérie ? T’as de la chance, j’ai un pote qui a de la place, et je ne voudrais pas le vexer en refusant son hospitalité. Ce sera pour une prochaine fois, ma jolie Maria. »
La jeune fille se détendit. Killian avait à peine cillé durant tout l’échange. Sandy soupira lourdement :
« Nan, mais mettez-vous à ma place. Je me traîne un glaçon ambulant au vocabulaire limité mais à l’ego surdimensionné, et une semi-muette névrosée asociale. »
La blondinette grogna :
« On t’a jamais demandé de nous suivre. T’as qu’à foutre le camp, ça nous fera des vacances. »
L’autre eut un infime mouvement de tête que le rouquin interpréta comme une marque d’approbation.
Sandy sourit largement. Pouvoir continuer à enquiquiner Maria H24 était déjà en soi une raison suffisante pour rester au sein de Deux Ex Machina. Sans compter qu’il appréciait beaucoup de pouvoir utiliser ses Beretta à des fins radicales dans le cadre de ses missions. Ou de pouvoir de temps à autre tester les nouvelles armes à feu mises au point par le numéro 6. Toute l’affection qu’il avait pour son père ne faisait clairement pas le poids. Et quitter le domicile familial était le meilleur moyen d’éviter des confrontations quotidiennes.
Il se pencha, hilare, un bras passé autour des épaules fluettes de la jeune fille.
« Dans tes rêves, mon adorable Maria. J’aime beaucoup trop les cas désespérés dans ton genre pour te foutre la paix. »
THE END

Je m'excuse pour les associations de couleur atroces >.<







Dernière édition par Sandy T. Garcia le Sam 25 Aoû - 10:11, édité 5 fois
Sandy T. Garcia

Sandy T. Garcia

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MessageSujet: Re: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11Ven 24 Aoû - 18:21

Une nouvelle fois, bienvenue. ♥

Et au plaisir de lire le reste **
V. Maria Noctua

V. Maria Noctua

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MessageSujet: Re: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11Sam 25 Aoû - 10:27

Merciiii ♥

Je crois que j'ai jamais écrit aussi vite de ma vie, et du coup, j'ai fini. A priori. Ouais, j'ai bâclé le caractère, j'ai horreur de cette partie, en fait >.<
Bref, j'espère que ça te plaira autant que mon test RP (que j'ai intégré à l'histoire, d'ailleurs).
Si y'a quoi que ce soit qui te convient pas, n'hésite pas, surtout! :3
Sandy T. Garcia

Sandy T. Garcia

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MessageSujet: Re: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11Sam 25 Aoû - 10:34

Je laisserais Maria te corriger étant donné que c'est elle qui a écrit le prédéfinis et qu'elle le connait mieux que moi. Cependant pour le caractère, tu aurais aussi pu tout simplement énoncer des TRAITS DE CARACTÈRES pour te simplifier la vie. xDD

Si tu regardes la fiche de Maria ou la mienne, on s'est pas cassé la tête. De toute façon un caractère ÉVOLUE, so pas la peine d'en faire des tonnes puisque de toute manière la qualité compte plus que la quantité. uwu
Erja Lezinska

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MessageSujet: Re: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11Sam 25 Aoû - 13:59

Je frétille sur ma chaise tellement j'aime ta fiche.

Tu es sans plus attendre validé! Viens dans mes bras, mon petit rouquin! ouais, enfin, pas ceux de Maria hein.

Bon, je réserve ton 1er RP. :3
V. Maria Noctua

V. Maria Noctua

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MessageSujet: Re: Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature» Sandy Timothy Garcia - « If they say why, tell'em it’s human nature»   33c55w11

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